La chienlit, ça suffit !
Nous assistons en direct à l’effondrement d’un pays qui n’est plus commandé.
Effondrement des valeurs et du sens de la responsabilité quand la CGT, premier syndicat de France, se lance dans une aventure insurrectionnelle d’autant plus pathétique qu’elle a pour objet de dénoncer un texte sans substance ! Faut-il rappeler que la loi el Khomri est une coquille vide où il n’y a rien sur l’encadrement des indemnités de licenciement, rien sur la sécurisation des licenciements économiques, rien sur l’augmentation de la durée de travail des apprentis… Et c’est cette loi qui « embrase » la CGT ? Absurde ! La vérité, c’est que Monsieur Martinez poursuit d’autres buts très politiciens : il veut faire valoir sa force en vue des futures élections. Faut-il rappeler aussi que la CGT n’est pas la France ? La CGT, c’est 25% des 8% de personnes syndiquées en France. Autrement dit, la CGT représente moins de 2% de la population active française et elle prétend avoir le pays derrière elle ? Ridicule ! Le peuple, le vrai, celui qui travaille, qui trime, qui ne compte pas ses efforts, n’a pas le loisir de bloquer son lieu de travail pour courir après de vieilles lunes d’un autre siècle ! Pour dire non au blocage des raffineries vous pouvez signez cette pétition !
Effondrement des valeurs et de l’aptitude au commandement quand le gouvernement renâcle à faire usage du droit pour débloquer la situation. Rien, sauf la peur, n’empêche l’exécutif de débloquer les raffineries. Rien, sauf la crainte de fâcher ses alliés d’extrême gauche, n’empêche François Hollande de réquisitionner le personnel gréviste pour relancer les raffineries. L’exécutif a, entre ses mains, tous les leviers pour débloquer le pays. Pour le moment, il préfère ménager la CGT plutôt que de faire respecter la liberté de circuler de tous les Français. C’est insupportable ! Qui se soucie de tous ces Français, notamment en zone rurale ou périurbaine, qui n’ont d’autre choix que de prendre leur voiture pour aller travailler, pour emmener leurs enfants à l’école ou faire leurs courses ? Qui pense à eux qui sont pris en otage dans un conflit ubuesque ?
Effondrement des valeurs et du sens des réalités enfin quand le gouvernement, contre toute évidence, s’évertue à nier l’ampleur de la pénurie. Il faut dire que François Hollande avait donné « l’exemple » en expliquant que « ça va mieux » en France. La méthode coué n’est pas une politique. Pendant ce temps où le gouvernement fait l’autruche, les pays du monde entier nous regardent et se détournent de la France où ils craignent d’investir. C’est ainsi que la France risque d’accentuer encore son décrochage de compétitivité relevé par une étude du cabinet Ernst & Young, pour lequel en 2015 la France est le seul pays du « Top 15 » européen à subir un recul d’attractivité notamment à cause de l’inflexibilité du marché du travail. Cette inflexibilité que la loi El Khomri entendait résoudre… Bref, non seulement l’autorité de l’Etat est prise à défaut, mais notre économie risque de ressortir fragilisée et décrédibilisée de cette crise.
Nous ne pouvons plus accepter de voir notre pays partir en capilotade sous les coups de cette chienlit. Il est inconcevable que la CGT et l’extrême gauche radicale se croient tout permis. L’exécutif doit prendre ses responsabilités. J’appelle à la fin des blocages et à la réquisition des salariés. J’appelle à la dissolution des groupes –comme les « Antifas »- dont les auteurs ont été responsables de violences répétées contre les forces de l’ordre. J’appelle à la condamnation implacable de tous ceux qui ne respectent pas la loi de la République.
Un dernier point pour terminer. Faut-il déduire de ces lamentables blocages que la France est irrémédiablement « irréformable » ? Non ! il faut simplement faire l’inverse de ce qu’a fait François Hollande à savoir agir avec autorité et avec une méthode claire que j’ai détaillée lors du premier de mes ateliers du Sursaut, celle des ordonnances. Il faut commencer par faire campagne sur un projet assumé de réformes avec des textes déjà rédigés sur trois priorités : le rétablissement de l’autorité (50 000 policiers, gendarmes, magistrats, militaires de plus, construction de 20 000 places de prison…), la liberté économique (50 milliards de baisses d’impôts et de charges, fin de l’emploi à vie dans la fonction publique…) la lutte contre le communautarisme (code de la laïcité pour en finir avec la menace de l’Islamisme radical). Dès juillet et l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement, il faut faire voter le projet de loi d’habilitation autorisant le Gouvernement à légiférer par ordonnances. Dès le 30 août, au plus tard, les ordonnances sont signées et les réformes sont lancées et irrévocables. C’est ainsi, et seulement ainsi, avec clarté, rapidité, autorité, dans la période d’état de grâce du Président, que l’on peut réformer profondément la France. C’est la méthode que je porte au service du Sursaut français, c’est celle qui peut sortir la France de la chienlit…
Qu’en pensez-vous ?