L’escalier social
« Je ne crois pas à l’ascenseur social mais à l’escalier social » raconte le chef étoilé Thierry Marx au Figaro, à propos de « Cuisine Mode d’emploi(s) ».
Cette structure qu’il a lancée en 2012 dans le 20ème arrondissement de Paris, offre gratuitement une formation à la cuisine, à la boulangerie ou au métier de serveur à des personnes en grandes difficultés.
Sans emploi, sans qualification ou passées par la prison, celles-ci sont coachées par des professionnels de haut niveau.
Au fil des semaines, chacun des stagiaires, à force de travail, de motivation, de discipline, a commencé à apprendre un métier dans un domaine d’excellence.
Résultat : 80 % d’entre eux trouvent un boulot à l’issue de la formation.
Après avoir lu, j’ai voulu voir.
Et j’ai vu, effectivement, ce qui n’est dans aucun livre, ni aucun manuel : la clé du succès c’est l’état d’esprit. Un état d’esprit incarné par ce couple, Véronique et Philippe, mariés dans la vie privée, qui dirige la structure. Issus du monde associatif. Anciens élus à Paris. De gauche. Motards sur Harley-Davidson le week-end.
Bon. Au départ, les deux infinis avec moi !
En fait, au bout de quelques minutes je deviens fan. L’état d’esprit d’exigence et de rigueur, dans la maison, c’est eux qui l’incarnent. Je les trouve chaleureux, drôles même.
Très informés, très concernés, très impliqués. De bonnes personnes comme on disait autrefois. On visite tout ensemble. Les plans de cuisine, la boulangerie, les bureaux. Discussions avec les stagiaires. Ceux-ci m’apparaissent positifs, désireux de bien faire, de tourner eux-mêmes la page de leur « ancienne » vie.
Deux heures sur place.
En les quittant, je me dis qu’ils font beaucoup pour la France. Comme une impression de les connaître depuis toujours. De parler la même langue qu’eux, à l’image de ce que nous faisons à Meaux depuis tant d’années et dont je rêve pour notre pays.
Et si cela aussi contribuait au futur « sursaut français » ?
Qu’en pensez-vous ? j’attends vos commentaires, à très bientôt.