Je suis candidat à la primaire de la Droite et du Centre

Mes chers amis,

Je suis candidat à la primaire de la Droite et du Centre qui aura lieu en novembre prochain.

J’avais envisagé de me donner plus de temps avant de faire connaître ma décision. Mais, au fond de moi, ma décision est prise. C’est la décision d’un homme libre dont l’ambition, après 18 mois de silence et de réflexion, est de partager avec vous un projet pour la France, le projet d’un Sursaut français. Et parce que je n’aime pas l’hypocrisie, il m’a paru évident, naturel, de vous en parler dès maintenant.

Je suis candidat parce que je m’y sens prêt.

Je m’y sens prêt parce que ces longs mois de recul m’ont rendu ma liberté. Ma candidature puise son fondement le plus intime dans les valeurs que mes parents et mes professeurs m’ont transmises et dans la volonté de rendre à la France un peu de ce qu’elle m’a donné. Elle est aussi motivée par la conviction que nous ne pouvons plus vivre ni raisonner en étant prisonniers de vieux clivages qui nous étouffent et nous empêchent d’innover. Alors oui, je pense qu’il faut savoir prendre des risques pour la France et les Français : le risque de dire les choses telles qu’elles sont sans langue de bois ; le risque de dire ce qui ne fonctionne pas pour proposer de vrais remèdes.

Prêt aussi parce que j’ai été entendu le 8 février dernier par les juges dans l’affaire dite « Bygmalion », qui m’avait contraint en mai 2014 à démissionner de la présidence de l’UMP sous les coups de ceux qui m’accablaient sans discernement alors que je ne cessais de dire mon innocence. Ce 8 février, l’épée de Damoclès, qui depuis des mois était au-dessus de ma tête, s’est trouvée levée lorsque les juges m’ont indiqué qu’ils ne disposaient d’aucun élément justifiant de me mettre en examen et de me poursuivre. Je vous ai dit le sentiment de justice et l’émotion que j’en ai ressentis. Je veux aussi vous dire que je n’aurais pas considéré pouvoir être candidat si j’avais été mis en examen.

Prêt enfin parce que j’ai un projet longuement mûri, réfléchi, argumenté et chiffré. Je l’ai écrit dans un livre que je viens de publier : « le Sursaut français ». Fruit des échanges que j’ai eu au fil des semaines partout en France et à l’étranger avec nos compatriotes, il m’a permis de cerner les symptômes et de poser le diagnostic du malaise français. Et surtout de proposer. C’est ce projet que je veux présenter, expliquer, défendre et confronter lors de ce débat des primaires... et au delà si les électeurs me font confiance, lors de la campagne présidentielle.

Oui, j’ai la conviction que ce projet - que je veux encore enrichir de vos réflexions et propositions - peut permettre à notre pays d’entamer son Sursaut, après tant d’années de décrochage.

Sans doute certaines de mes propositions sont-elles - ou seront-elles -partagées par d’autres candidats. D’ailleurs je me réjouis que certains semblent déjà s’en inspirer. Mais c’est dans leur ensemble qu’il faut les aborder. Soigneusement articulées et liées les unes aux autres, elles forment un tout cohérent et je le répète, chiffré, donc - et c’est essentiel - crédible.

Tout cela commence par un constat sévère mais clair. Les Françaises et les Français reprochent à leurs dirigeants, à gauche bien sûr, mais aussi à droite, de ne jamais avoir de bons résultats. Chômage, déficit, insécurité, laïcité, immigration... d’un mandat présidentiel à l’autre les chiffres ne s’améliorent pas et les problèmes ne semblent jamais vraiment traités au fond. « Et pour cause » nous disent-ils, « vous reculez au moindre mouvement de grève ou de manifestation ! »

Nos compatriotes ne cessent de dire leur désarroi et leur déception. Ils savent parfaitement que notre pays va à la fois très mal et très bien. Ils ont parfaitement conscience que le monde a connu, en 20 ans, des changements immenses. Le numérique a transformé notre rapport au travail, à la santé, à l’information. De nouveaux chocs très violents ont succédé à la chute du Mur de Berlin, en Asie, en Afrique, et bien sûr - hélas - au Proche Orient.

Mais les responsables politiques français ne sont pas vraiment rentrés dans le 21ème siècle. Contrairement à d’autres dirigeants étrangers, ils n’ont pas tiré autant que nécessaire les conséquences de ces bouleversements qui imposent une nouvelle manière de penser et de gouverner. Il est donc capital pour retrouver la maîtrise de notre destin et donc la souveraineté de nos choix, de s’imposer un principe majeur : ne plus avoir la main qui tremble lorsqu’il s’agit de prendre les décisions vitales pour la France.

Une chose et une seule doit guider nos pas : préparer et préserver l’avenir de nos enfants.

Le sens du projet que je vous propose est de répondre à ces attentes. Il a pour but de relever la France en s’inspirant du souffle et de la méthode du général de Gaulle en 1958. Il tient en quelques idées clés.

D’abord, nous devons changer d’état d’esprit. La France est une terre de contrastes. Les souffrances et les peines côtoient les réussites et les raisons d’espérer. Cessons de pointer les uns et les autres du doigt en multipliant les contrôles, les soupçons et les réglementations excessives ! Chaque Français, chaque Française est important ! Sachons faire preuve -à côté de la vigilance toujours nécessaire - de Bienveillance à l’égard des idées neuves et des initiatives. Et adoptons le pragmatisme pour une action publique qui laisse de côté les idéologies des siècles précédents.

Ensuite, c’est notre méthode de gouvernement qui doit changer. Dans l’esprit que je viens d’évoquer, soyons plus ambitieux dans l’obtention des résultats concrets et plus modestes (c’est moi qui le dit !) dans l’annonce de mesures dont on sait pertinemment qu’elles ne résoudront rien. Or, je le redis haut et fort, nous n’aurons de résultats que si la dizaine de décisions nécessaires pour débloquer le pays est prise dans les 3 mois qui suivent l’élection présidentielle, par ordonnance et non par l’interminable procédure législative classique ni par des référendums improbables qui serviront de prétextes à ne pas faire... Ainsi le nouveau Président élu sur ce programme peut immédiatement honorer le contrat passé avec les Français. Et l’essentiel du quinquennat est alors dédié à l’application et à l’évaluation de ces réformes en partenariat avec les élus, les partenaires sociaux et associatifs, et tous ceux dont c’est la mission première, au service d’un pays dont chaque citoyen sera mobilisé pour participer à sa réussite individuelle et collective. Bienveillance vous dis-je !

Enfin, notre projet, recentré sur un périmètre d’action de l’Etat plus restreint, devra rester concentré sur trois priorités exclusivement : la liberté économique à tous les étages ; le rétablissement de l’ordre dans un pays exaspéré par les menaces multiples dont il est l’objet ; la réduction des inégalités face au progrès (je pense aux inégalités territoriales, générationnelles, éducatives, numériques qui fragilisent les plus vulnérables).
Je vous reparlerai dans le détail des mesures que je propose tout au long des prochaines semaines pour que vous veniez les compléter et les développer avec moi.

C’est une passionnante aventure qui commence ! Il y a quelques années, j’avais évoqué la nécessité d’une « droite décomplexée ». Ce n’était pas, contrairement à ce que certains voulaient faire croire, une droite excessive ou encore moins extrémiste. C’est au contraire l’idée d’une droite fière de ses valeurs. Une droite qui dit les choses telles qu’elles sont plutôt que de tourner autour du pot. Et surtout une droite dont la main ne tremble pas lorsqu’il faut prendre les décisions conformes à l’intérêt de la France.

Aujourd’hui, c’est d’une France décomplexée dont je rêve. Une France confiante dans l’avenir car consciente de ses atouts et déterminée à surmonter sereinement ses faiblesses. Une France libérée de ce malaise qui la paralyse. Une France qui, pour reprendre la jolie formule de Jacques Chirac, renoue avec « l’esprit de conquête ».

Voilà le projet que je veux partager avec vous comme avec chaque Français et chaque Française. Parce que c’est ensemble que nous pourrons construire le Sursaut français.

Je vous embrasse,

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