Le talent en héritage

Samedi soir, j’ai vécu un moment de grâce. Ils s’appellent Louis, Matthieu, Anna et Joseph. Une famille de musiciens.

Entre eux, on sent dès les premiers instants un amour et un respect infinis .

Au départ, il y avait eu Andrée la grand mère (à laquelle ses petits enfants ont dédié une chanson qui m’ a donné les larmes aux yeux -j’ai tellement aimé les miennes -). Elle a fait Louis qui a fait les trois autres. Ils étaient sur scène pour un spectacle inouï. D’abord ce sont des musiciens complets. Batterie, guitare – sèche et électrique – , clavier. Chacun son style. Matthieu d’abord. En politique on aurait dit que c’est le leader. Une voix riche et chaude. Une présence incroyable. Joseph ensuite. Le créatif de l’équipe. Je ne le connaissais pas trop avant. Je vais le suivre de près… Et puis il y a Anna. Sa voix ? Bouleversante, une tessiture incroyable.Ses interprétations musicales ? Drôles, émouvantes, originales. Et top à la batterie. En même temps elle surveille, anticipe, protège. Si l’un des trois autres trébuche, elle est derrière avec vigilance pour couvrir de sa voix le trou de mémoire ou le lapsus . Bref, allez, un petit coup de foudre de musicien amateur , spectateur admiratif de tant de charme et de talent !

Mais le vrai bonheur, c’est d’observer Louis. Il est sur scène avec ses enfants. Il joue avec eux mais pas seulement. Il les couve. De ses yeux, de son sourire, de sa voix . On le sent bluffé en fait .Comme un artiste ? Comme un professionnel ? Non, comme un père. Et c’est ça le moment de grâce. Une pensée me traverse l’esprit « quand on a vécu ce moment, est-ce une part immense de sa vie qui est accomplie ? ».

Il y a encore quelques années je me serais identifié seulement à l’un ou l’autre des enfants. Mais le temps a passé … Je demeure fils, mais je suis aussi un père comblé par des enfants merveilleux. Alors cette famille sur scène, c’est un peu la notre. Il manque la nappe , la table, le gâteau au chocolat qu’on a envie de partager avec eux, tant on se sent chez nous avec eux.

C’est Higelin, si tourmenté, qui écrit « je ne vis pas ma vie, je la rêve «  !

On ne fait rien de grand sans passion. Et c’est le rêve qui nourrit la passion. Deux mots que je n’oublierai pas d’evoquer lorsque sera venu le temps de construire un sursaut Français.

A très bientôt.

JFC

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