La fin du collège unique dans le programme Education de Jean-François Copé

Jean-François Copé, candidat à la primaire des Républicains, présente ce 5 juillet son programme Éducation. Focus sur les mesures phares.

Candidat à la primaire des Républicains, Jean-François Copé annonce ce mardi 5 juillet son programme en matière d’Éducation. Si l’homme affirme ne pas vouloir bouleverser l’Éducation nationale « tel un big-bang », ses mesures présentent des changements radicaux.

Il se fixe trois défis pour le système éducatif français : « renouer avec l’égalité des chances », « redonner confiance aux élèves » et « transmettre la fierté d’être Français ». Dans ce programme, quelques propositions phares ressortent.

Accentuer l’apprentissage des fondamentaux

Pour lutter contre l’illettrisme, Copé souhaite faire de l’apprentissage des savoirs fondamentaux (anglais inclus) une priorité « absolument majeure » de la maternelle jusqu’à l’entrée en 6e. Afin d’évaluer ces derniers, le maire de Meaux propose deux évaluations, l’une en début de CE1 et l’autre en début de CM2. Les élèves en difficulté se verraient par la suite proposer un plan d’accompagnement.

Des collèges autonomes

Jean-François Copé l’affirme : s’il est élu, ce sera la fin du collège unique. Il souhaite que tous les collèges soient autonomes d’ici 2022, indiquant que « chaque enfant est unique, pas le collège ». L’idée ici est de donner une autonomie complète aux chefs d’établissement ainsi qu’à son équipe pédagogique. Selon lui, « c’est à l’échelle de l’établissement et non à celle du ministère que doit se concevoir le projet éducatif ».

La réforme du collège, « qui ne va pas assez loin », ainsi que la réforme des rythmes scolaires, seront quant à elles supprimées.

L’apprentissage dès 14 ans

Suivant la mesure prônée par des députés Les Républicains, Jean-François Copé se montre également favorable à un apprentissage accessible à partir de 14 ans. Il souhaite revoir l’organisation du collège afin d’y introduire et de banaliser cette possibilité d’apprentissage. Les élèves pourraient ainsi découvrir « la réalité du monde économique ».

Il souhaite également mettre l’accent sur le numérique, sans toutefois donner de précisions sur ce sujet.

Uniforme, Marseillaise et lever de drapeaux

Jean-François Copé constate qu’aujourd’hui la « dimension citoyenne d’appartenance à la nation française n’est pas suffisamment porté dans le processus d’enseignement ». C’est pourquoi il propose que soit organisée de manière « fréquente » une cérémonie de lever de drapeau tricolore, suivie d’un chant de la Marseillaise. Le port de l’uniforme, ou plutôt d’un « code vestimentaire d’appartenance à son établissement scolaire », sera obligatoire dans les écoles publiques .

Des carrières enseignantes « repensées »

Souhaitant supprimer la garantie d’emploi à vie des fonctionnaires, Jean-François Copé veut repenser les carrières enseignantes. Le concours pour devenir enseignant sera transformé en diplôme en grande partie nationalisé. Selon lui, des avantages découleront de ces nouvelles carrières, comme par exemple la possibilité pour les professeurs de choisir leur établissement et d’être accompagnés dans leur mobilité.

S’il est élu, Copé mettra un terme au protocole PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations) estimant que ce dernier est financé par de l’argent que l’État n’a pas. Le candidat à la primaire des Républicains affirme qu’il « n’y a pas de problème de moyens dans l’Éducation nationale » mais surtout un problème de « marge de manœuvre ».

Antoine Desprez.
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