Jean-François Copé aussi veut parler d’« identité »

Le député maire de Meaux trouve « culottées » les critiques de Nicolas Sarkozy contre François Bayrou.

Jean-François Copé préfère en rire. Le matin, sur Europe 1, le candidat à la primaire avait largement sous-estimé le prix du pain au chocolat, devenant la risée des réseaux sociaux. L’après-midi, au Salon des vins et de la gastronomie, à Chartres, l’histoire amuse encore le public. Dans les allées, un passant l’interpelle. « Faut pas vous laisser faire M. Copé. Si vous voulez, moi je vous en ramène des pains au chocolat à 20 centimes », lui lance l’homme. « On en trouve plein dans les supermarchés », lui répond le candidat à la primaire en rigolant. Pour le député maire de Meaux, cette nouvelle affaire du pain au chocolat est cependant « assez pathétique ». « Il me semblait que l’actualité aujourd’hui, c’était le démantèlement de la “jungle” de Calais plutôt que ce drôle de buzz », déplore-t-il.

Entre deux séances de selfies, le sujet de la primaire s’invite bien vite dans les conversations. « C’est bizarre que vos concurrents essayent de revenir après n’avoir rien fait pendant cinq ans, s’enhardit un retraité. Nous, on ne veut plus d’eux. Quand un épicier vous vend de la camelote, vous n’y retournez pas. » Copé savoure. Depuis son entrée en campagne, il a pris pour cible « la bande des quatre » - Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire - qui ont été « à la manœuvre durant le précédent quinquennat et qui n’en ont rien fait ». Un discours qu’il a défendu lors du premier débat, il y a deux semaines et dont il pense récolter les fruits. « Cela a été un accélérateur, juge-t-il. Je sens que l’attitude des Français change à mon égard. Ça sera difficile mais j’ai l’intention de mener le combat jusqu’au bout. »

Jean-François Copé juge « culottée » la campagne de Nicolas Sarkozy contre François Bayrou et les électeurs du centre

D’autant plus difficile que l’ancien président de l’UMP est crédité de 2 % des intentions de vote (TNS-Sofres pour Le Figaro). Un résultat décourageant ? « Est-ce que j’ai la tête de quelqu’un de découragé ? », répond-il. D’ici au premier tour, il aura bouclé sa tournée de « tous les départements de France sans exception ». Mais c’est sur la « campagne médiatique » que le candidat compte beaucoup. « Nous ne nous adressons pas aux militants mais à tous les Français de la droite et du centre. » Au passage, il juge « culottée » la campagne de Nicolas Sarkozy contre François Bayrou et les électeurs du centre. « Non pas que je porte François Bayrou dans mon cœur, explique Copé. Mais Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas lui-même pris des ministres de gauche en 2007 ? Et, avec François Fillon, n’ont-ils pas tout fait pour que François Bayrou soit élu à la mairie de Pau ? »

« Les Français veulent des perspectives, pas se rabougrir sur leur passé »

Jean-François Copé explique n’avoir pas encore arrêté de stratégie pour le second débat des candidats dans dix jours. Mais il glisse quelques indices après une visite de la cathédrale de Chartres. « On parle beaucoup de l’identité et de notre histoire dans cette campagne. J’y suis moi-même très attaché. Mais pas au point de m’enfermer dans un discours qui explique que c’était mieux avant. Les Français veulent des perspectives, pas se rabougrir sur leur passé comme le proposent certains de mes concurrents avec beaucoup d’emphase. »

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